Vous pouvez, devez, aller au-delà de l’information réglementaire. Avant même la réalisation de cet audit énergétique, engagez le propriétaire d’un logement très énergivore à réfléchir sur l’intérêt de réaliser ou non des travaux. Les travaux de rénovation énergétique augmentent toujours la valeur du bien (ou évitent sa dégradation) et améliorent le pouvoir d’achat des acquéreurs. Soyons clair : il n’est pas simple de se retrouver dans le labyrinthe des dispositifs actuels.
- Puisque rien ne vous interdit d’être aux côtés des propriétaires imaginant une rénovation de leur bien, apportez des solutions. Donnez-leur l’impression qu’ils vont voir le bout du tunnel en les guidant vers les bons interlocuteurs.
Entre les diagnostiqueurs pour le DPE, les bureaux d’études et entreprises qualifiés « Audit énergétique » (qualification OPQIBI 1905, OPQIBI 1911) pour le futur audit et les premiers devis, le conseiller France Rénov’, l’accompagnateur Rénov’, l’encadrement par les architectes et les entreprises qui doivent être certifiées « RGE offre globale », les raisons de « perdre son latin » sont nombreuses. Aujourd’hui les aides sont regroupées sous le label MaPrimeRénov. Mais il ne faut pas négliger le dispositif des certificats d’économie d’énergie (CEE) qui peut les compléter.
Des professionnels à vos côtés : artisans RGE, diagnostiqueurs et thermiciens fiables et efficaces, mais aussi architectes. Agrandissez dès à présent votre réseau pour répondre à l’inquiétude de vendeurs perdus. Histoire d’être prêt lorsque l’audit sera effectif.
Rassurez-les sur l’impartialité et l’indépendance de ces professionnels vis-à-vis de vous.
- Des propriétaires ne peuvent pas financer les travaux exigés par l’audit avant la vente. Ainsi, des logements/résidences principales pourraient voir leur prix reculer de façon significative, une première depuis… on ne sait plus tellement c’est loin !
- Aujourd’hui la situation des acquéreurs investisseurs est complexe. En effet, plus les logements sont petits, plus ils sont énergivores. Ils disposent de surfaces de parois déperditives importantes par rapport à leur surface habitable, sont plus densément occupés. 34 % des habitations de moins de 30 m² ont une étiquette F ou G[5]. Conséquences, ces propriétaires de petites surfaces semblent vouloir se séparer de leurs biens, car pas question de conserver dans des biens s’ils ne peuvent pas les louer[6]. En effet, au 1er janvier 2023, les logements consommant plus de 450 KWH par mètre carré et par an (voir DPE) seront interdits de mise en location. Et dès 2025, interdiction de louer des biens avec un DPE classé G ! Or une rénovation énergétique d’appartements ce sont des travaux coûteux par l’intérieur générant une perte de superficie et donc de rendement. Quels investisseurs vont se porter acquéreurs de tels biens ?
Tout en étant transparent sur les indispensables travaux, n’hésitez pas à présenter des devis aux prospects, histoire de rester en contrôle de la transaction lorsque le moment de la négociation viendra. Une information claire auprès du propriétaire s’impose.
Le DPE et l’audit énergétique ne sont pas vraiment une menace sur l’activité même si le dernier dispositif va entrer en vigueur dans une période peu favorable à l’immobilier. Certes cela va compliquer votre tâche. Mais n’est-ce pas l’occasion de vous positionner auprès de vendeurs perdus par ces nouvelles obligations ? Vendre en direct entre particuliers risque de se complexifier : des parts de marché sont donc à prendre. Pour aller encore plus loin, vous avez en main un argument supplémentaire pour valoriser le mandat exclusif : l’étendue des services proposés dans l’accompagnement… Maintenant, à vous de jouer !